Les varices pelviennes

Les varices pelviennes, terme englobant les varices vulvaires et périnéales, se forment chez la femme dans le petit bassin (pelvis), on les observe au niveau de la vulve et du périnée. Elles peuvent apparaître au cours de la grossesse, puis disparaître à l’accouchement.
Les varices pelviennes peuvent être présentes sans occasionner de troubles. En effet, une dilatation de ces veines est très fréquente chez les femmes ayant eu plusieurs grossesses (multipares).

Varices pelviennes : résultats d’une hyperpression

Les varices pelviennes sont dues à une hyperpression sanguine, au niveau des veines ovariennes ou utérines.

Les varices pelviennes peuvent apparaître dans deux cas :

Contrairement aux autres veines, les veines pelviennes ne possèdent pas de valvules, donc de système anti-reflux. En revanche, elles sont équipées de différents récepteurs, qui agissent en fonction du stress et des hormones.

La région pelvienne, qui englobe tout le petit bassin, est très soumise aux variations hormonales et environnantes. Cela entraîne parfois des augmentations de pression dans les veines pelviennes.

Causes de l’hyperpression pelvienne

Les varices pelviennes sont dues à une augmentation de pression au niveau des veines pelviennes, ovariennes et utérines. Cette hyperpression peut être causée par :

  • une grossesse : généralement, les varices pelviennes se développent au moment de la seconde grossesse. Il est rare qu’elles apparaissent au cours de la première,
  • une tumeur : fibrome utérin ou kyste ovarien.

Dans le cadre d’une grossesse, les varices pelviennes surviennent généralement aux alentours du cinquième mois :

  • En effet, pendant la grossesse, les veines se dilatent naturellement et l’afflux sanguin est important.
  • La pression augmente au niveau des veines pelviennes et des varices peuvent se former.

Souvent, les varices pelviennes apparues au cours de la grossesse disparaissent après l’accouchement.

Le syndrome de congestion pelvienne

Les symptômes pelviens correspondent au « syndrome de congestion pelvienne » avec douleurs du bas ventre pendant les périodes d’ovulation, prémenstruelles, menstruelles, et parfois pendant ou après les rapports sexuels. Des troubles urinaires peuvent être associés.

En présence d’un syndrome de congestion pelvienne, ou, si des varices périnéales ou vulvaires perdurent après les grossesses, il est préférable de prendre avis auprès d’un spécialiste des vaisseaux.

Celui-ci réalisera une évaluation de la situation concernant vos symptômes, et un premier bilan veineux, avec écho-doppler (échographie associant une étude des flux), sur vos varices du périnée et des jambes.

Traitement des varices périnéales ou vulvaires

Si les varices périnéales ou vulvaires ne sont pas trop importantes, et en l’absence de syndrome de congestion pelvienne, il est possible d’envisager un traitement par sclérothérapie.

En revanche, en cas de varices périnéales volumineuses, ou en présence de symptômes occasionnant une gêne importante pour la patiente, d’autres examens peuvent être envisagés.

  • échographie pelvienne
  • scanner
  • IRM
  • phlébographie sélective.

Ils sont utiles pour affiner le diagnostic et éliminer une autre cause, mais aussi afin d’envisager un éventuel traitement tel qu’une embolisation des varices pelviennes.

L’embolisation pelvienne consiste à boucher les varices pelviennes avec des petits ressorts (coïls), par voie endoveineuse (en naviguant à l’intérieur des veines grâce à du matériel dédié).

La mousse sclérosante est souvent associée également dans ce traitement ; elle est injectée par les mêmes cathéters.

Si des varices périnéales sont associées, il est, en général, tout de même nécessaire de traiter celles-ci secondairement, le plus souvent par sclérothérapie.